Journal de bord,  Piste cyclable

Orléans – Angers

Souvenirs – La Loire à Vélo – été 2013

J’ai rassemblé mes souvenirs et quelques photos de mon premier voyage à vélo. C’était pendant l’été 2013, j’étais complètement novice dans le domaine mais je savais que c’était ce que je voulais faire.

Voyager à la force de mes jambes.

Voyager à ma vitesse.

Voyager avec ma maison sur le dos.

J’ai convaincu mon frère de m’accompagner pour ce premier voyage et mes parents inquiets de nous voir partir, ont alors décidé de nous suivre. Nous les retrouvions de temps à autre au camping. Je crois que cela les rassurait de se savoir proche de nous.

Nos vélos bien chargés

Nos premiers coups de pédale, à vide, nous ont porté jusqu’au château de Chambord. Après la visite se fut notre départ. Je me souviens de ce moment calme et excitant à la fois. J’accrochais les sacoches sur les vélos. Bien harnaché, je vérifiais que tout tenait parfaitement. Et puis, il y a eu le premier coup de pédale chargé. D’un coup, je me suis senti « hippopotame ».  Le poids des sacoches faisait tanguer le vélo. Le maniement n’était plus le même. J’apprenais à maîtriser ma monture.

Rapidement, nous avons laissé Chambord derrière nous et l’aventure commençait.

Nous suivions les indications de la Loire à vélo et en complément, posé sur la sacoche de guidon, le guide. (Vous pouvez retrouver ici les guides de vélo que j’utilise.)

Blois nous a vu passer sereinement.

Le lendemain fut une tout autre aventure.

Midi arrivait, nous pédalions tranquillement, le prochain village n’était plus très loin. Nous allions acheter de quoi pique-niquer. Le village était vide et la boulangerie n’indiquait sa réouverture qu’à 15h. Que devions-nous faire ? Attendre 3 heures dans ce village ou bien continuer en espérant qu’une supérette se présenterai sur notre chemin ? Je regardais le guide voyage et constatais que le prochain supermarché serai à Ambroise, ville d’arrivée de notre journée.

Il était plus de 15h lorsque nous sommes arrivés face au supermarché. Enfin nous allions pouvoir manger, recharger nos batterie, reprendre des forces.

Nous avons profité du soleil de la fin d’après-midi pour regarder, sur l’autre rive, le château d’Ambroise. A ce moment là, je ne savais pas que quelques années plus tard ce même château serai le témoins de la fin d’un voyage de 1800 kilomètres à vélo à travers la France.

Pour l’heure, je me faisais la promesse de toujours garder dans mes sacoches de quoi manger pour les jours comme celui-là.

Tours nous a vu arriver le lendemain. Nous avions rendez-vous pour une journée de repos en famille dans les environs de Tours. Nous avions plusieurs fois emprunté cette route « plate » en voiture. Malheureusement à vélo, le « plat » n’a pas la même signification. Les faux-plat et les faibles descentes se succédaient mettant nos muscles à rudes épreuves.

La journée de repos fut bien méritée et, non, il n’était pas question de s’arrêter en si bon chemin. « Notre objectif était Angers et nous y arriverons ! »

Nous avons repris la route en étant très vigilant sur les heures d’ouverture des commerces. Nous avons mangé à notre faim. Je crois que ce fut ma première découverte de cyclo-voyageur : gérer ses repas et ses réserves de nourriture en voyageant à vélo.

Ma deuxième découverte fut la gestion des distances. Confiante, j’avais prévu les étapes en fonction de la distance entre chaque point de passage. Je m’étais simplement fiée au guide, malheureusement ce jour là, les kilomètre défilaient et nous avions l’impression de ne pas avancer.

Mon frère traînait, pédalant au ralenti et me demandant sans cesse si j’étais sûre de la distance. Nous avions pédalé nos kilomètres annoncés mais nous étions encore loin de l’arrivée. J’essayais de l’encourager, mais rien ni faisait. Il était fatigué. Je l’étais aussi, mais la joie de ce voyage prônait sur le reste.

Il aura fallu traverser une ferme et sentir l’odeur des vaches pour lui redonner l’énergie nécessaire. Le camping fut enfin en vue.

« Vous êtes les cyclistes ! s’exclama le propriétaire du camping, prévenu de notre arrivée. Vos parents sont là-bas, je vous accompagne. »

Et voilà, c’était notre dernière arrivée. La fin de notre voyage et le début de belles et nombreuses aventures à vélo.

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